Merci,

Le sens de base du terme en sémitique commun est clairement l’authentification et non la fermeture.

La fermeture ne peut qu’être un sens dérivé, ce qui n’est pas exclu mais ne va pas de soi, et il convient de nuancer les différents usages (y compris au sein d’un même corpus, surtout s’il est hétérogène comme c’est le cas du Coran).
Je vous souhaite beaucoup de plaisir à l’étude de ces textes et de leurs langues.
Michael.

 

2017-05-29 16:32 GMT+02:00

Bonjour,

Tout d’abord, merci pour vos cours d’hébreu biblique disponibles
en ligne, ainsi que vos cours sur la traversée de la Bible que je
suis avec grand intérêt. J’ai également regardé avec intérêt
beaucoup de vos interventions publiques disponibles sur Youtube, et je
vous remercie d’inciter vos auditeurs à faire le lien entre
l’hébreu et l’arabe, ainsi qu’entre l’Ancien Testament et le
Coran. J’ai moi-même étudié la langue arabe et le Coran, et
étudie maintenant l’hébreu et les textes sacrés en hébreu, et
suis stupéfait par toutes les similitudes qui existent entre ces deux
langues (ainsi qu’avec l’araméen que je ne connais pas), ainsi
que par le contenu théologique qui émane de chacun de ces livres.

Lors de l’un de vos derniers cours (traversée de la Bible
2016-2017, les douze petits prophètes), vous indiquez que le mot
sceau est mentionné en hébreu (חוֹתָם) dans Aggée 2, 23, et
que le même mot est utilisé dans le Coran pour indiquer que Mohammed
est le sceau des prophètes :(خَاتَمَ sourate 33, verset 40).
Vous précisez que selon vous, le mot sceau ne doit pas être compris
dans le sens d’une fermeture, mais plutôt dans le sens de signe
d’appartenance, d’une marque. Je vous remercie de m’avoir permis
de faire le lien entre ces deux mots.

Après avoir cherché le sens du mot « خَاتَمَ » dans le
Coran, je suis plus enclin à y voir un sens de « fermeture », et
voici tous les versets du Coran qui emploie la racine
« ختم » :
Al-Baqarah(2), verset 7
Al-Anam(6), verset 46
Ya-Sin(36), verset 65
Achoura(42), verset 24
Al-Jathya(45), verset 23

En particulier, j’ai du mal à voir une interprétation autre que
celle d’une fermeture à la lumière divine dans le verset 23 de la
sourate 45 :

« Vois-tu celui qui prend sa passion pour sa propre divinité ? Et
Allah l’égare sciemment et scelle son ouïe et son cœur et étend un
voile sur sa vue. Qui donc peut le guider après Allah ? Ne vous
rappelez-vous donc pas ? ».

à l’inverse, il semble que la racine « חתָם » soit plus
proche dans les textes hébraïques du sens d’une marque
d’appartenance.

Encore merci à vous, et que Dieu vous bénisse dans votre étude des
textes sacrés.

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