Le Protestant de l’Ouest publie un compte rendu de ma conférence “Jésus entre fiction et réalité”.
Élisabeth Renaud, rédactrice en chef du magazine mensuel régional Le Protestant de l’Ouest, propose à ses lecteurs un compte rendu de la conférence que j’ai donnée à Orléans le 12 février 2015 sur le thème : “Jésus entre fiction et réalité”.
Bonne lecture ! 😉
“Jésus entre fiction et réalité” in Le Protestant de l’Ouest 395, mai 2015, p. 5.
Je crains que Michael Langlois ne confonde parfois fiction et réalité. La découverte d’inscriptions mentionnant des noms comme ceux de David et de Mésa rendent certes plus que probables l’existence de personnages ayant porté ce nom, mais sont-ils pour autant ceux dont la Bible raconte l’histoire … à sa manière ? Quant à l’existence de Jésus, on peut la considérer comme très probable, mais le témoignage de de Josèphe n’est pas crédible ou plutôt ce sont les manuscrits arrangés pas des copistes chrétiens qui ne sont pas crédibles. Quoiqu’il en soit, si Jésus a existé il est fort probable que sa vie n’ait pas eu grand chose à voir à ce qu’en disent les Evangiles et le reste du nouveau testament ou les écrits postérieurs …
L’un des 2 témoignages de Flavius Josèphe a été remanié (voire rédigé) par des chrétiens. Je l’ai dit dans ma conférence, à laquelle vous n’avez semble-t-il pas assisté! 😉 Il en va de même pour la plupart des sources, y compris celles qui ont plus tard été intégrées à ce que l’on appelle le Nouveau Testament. Là encore si vous aviez assisté à la conférence, vous sauriez que je n’ai jamais affirmé l’historicité du Jésus des Évangiles ; en tant qu’historien, j’ai simplement évalué la plausibilité les diverses explications avancées pour la naissance du christianisme. J’ai montré les apports des sciences de l’Antiquité, puis leurs limites. Bref, tout cela vous le sauriez si vous aviez assisté à ma conférence… 😉
Merci de votre réaction à mon commentaire impertinent, Michaël. Je suis loin d’Orléans et ne vous ai donc pas entendu, mais si vous avez l’occasion de venir au Mans, j’irai vous écouter. Puisque vous avez publié cet article du Protestant de l’Ouest, j’ai pensé, sans doute à tort !, que c’était un bon résumé de votre pensée que je me suis permis de critiquer. Je ne suis qu’un apprenti lecteur des Evangiles (et de l’AT) en grec, mais cela me permet d’apprendre par mon professeur qu’il est extrêmement difficile de se fier à la littéralité des textes écrits à une époque dont les codes culturels et les mentalités sont très peu compréhensibles aujourd’hui.
Bienvenue au club des apprentis lecteurs 😉