Le mot hébreu traduit par « côte » en Genèse 2,21 (צלע çéla‘) désigne aussi le « flanc » d'un objet ou d'un lieu, à l’instar du côté d’un coffre (Exode 25,12) ou du flanc d’une colline (2 Samuel 16,13). Dans le cas d’un animal ou d’une personne, il désigne naturellement la côte, et ce sens est attesté dans d’autres langues sémitiques, y compris en araméen biblique (Daniel 7,5). C’est le sens qu’il a ici, en Genèse 2,21, puisque le verset précise que Dieu « prend l’une de ses côtes et ferme la chair à sa plave ».
Le texte ne précise pas pourquoi c’est une côte et pas une autre partie qui est prise, mais cela ne peut être anodin. Peut-être est-ce parce que la côte n’est pas un organe vital, tout en protégeant la cage thoracique qui contient les poumons et le cœur — c’est-à-dire la respiration et la raison.
Le but de l’auteur n’est pas de présenter la femme comme égale de l’homme ; elle est plus que cela, puisqu’elle est un « secours » (Genèse 2,18) pour l’homme qui, sans elle, n’est pas épanoui. Elle est donc son vis-à-vis, issue de lui mais différente de lui, venant au secours de sa solitude.
Le jeu. 16 mai 2019 à 23:08,
Bonjour,
Peux-t-on prouver le sens exact du mot hébreu dans GEN 2 ?
S'il y a une chance minime, je préfère être le coté, d'abord
parce que c'est moins ridicule, et suggère plus l'égalité !
S'agit-il d'un problème de vocabulaire ou un choix théologique
d'interprétation du texte ?
MERCI A VOUS