L’équipe de recherche Théologie protestante organise une journée consacrée au séminaire « Usages et mésusages de l’Écriture », jeudi 31 mai 2012 de 10h à 16h au Palais universitaire de Strasbourg. J’y interviendrai sur le thème « Usages et mésusages de l’Écriture comme critère de proto-canonicité au tournant de notre ère ».
La problématique est la suivante : sachant qu’aucune liste de livres canoniques (ou bibliques) au tournant de notre ère n’a été découverte, peut-on déceler des indices révélant la « canonicité » (ou l’autorité) de tel ou tel livre ? Cette question porte à la fois sur la Bible hébraïque et l’Ancien Testament (« Quel contenu ? »), le judaïsme ancien (« Quelles tendances ? »), et le Nouveau Testament (« Quelle était la Bible de Jésus et des apôtres ? »).
A l’époque de Jésus les Ecritures étaient « la Loi » et « les Prophètes ». La vie tout entière du Juif dépendait de la connaissance de « la Loi » : La Synagogue et l’Ecole n’existaient que pour faciliter son étude.
Il ne suffisait pas de connaître « la Loi », il fallait la pratiquer : écoles pour les enfants, synagogues pour les adultes et écoles savantes des Scribes, telles étaient les institutions diverses destinées à assurer l’étude et la pratique de la Loi.
Aussi curieux que cela puisse paraître, la question du Canon des Ecritures – d’abord hébraïques, juives ensuite – ne se posait même pas au temps de Jésus. De là les divergences de nos sources lorsqu’elles traitent des livres saints. Il est à noter l’importance de la Tradition orale, citée à l’égal de l’Ecriture car la précédant.
Ce fut après l’An 70, lors de la Grande Catastrophe, que les écoles pharisiennes se préoccupèrent sérieusement (dans l’urgence) de la fixation définitive du Canon des Ecritures juives.
Bonjour,
La publication d’un compte rendu est-elle prévue ?
Oui, un livre va paraître ! Je l’annoncerai sur mon site 😉
Effectivement, je viens de découvrir que vous aviez déjà répondu à la question sur Facebook.
Merci beaucoup
J’attends donc cela avec intérêt 🙂