Le dernier cahier du magazine Science & Vie (n° 131, août 2012) part à la recherche des origines de Dieu.

Dans le cadre de son article consacré à « La Bible à la lumière de l’archéologie », la journaliste Marielle Mayo m’interroge sur la découverte et la publication des manuscrits de la mer Morte :

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Un commentaire sur “Aux origines de Dieu dans le magazine Science & Vie

  1. Brève et éclairante introduction à toute « genèse des Ecritures ». Les écoles de pensée furent si innombrables (tant ont disparu dans les sables d’Orient) qu’elles ont toutes peu ou prou influencé plus ou moins durablement l’élaboration de ce qui deviendra ensuite le « Canon » juif puis chrétien.

    Il n’y a dans le domaine de la pensée religieuse – comme en biologie ou chimie – pas de « génération spontanée », mais le fruit d’une lente maturation et réflexion sur le sens à donner à des évènements ayant forgé une identité spirituelle à des instants divers de leur histoire, d’abord tribale puis nationale.

    Les textes bibliques que nous lisons – contrairement à ce qui est dit du Coran dont les exégètes et islamologues disent autre chose – ces derniers ne sont pas « tombés du ciel » sur quelque « inspiré » que ce soit ! Cela vaut pour l’élaboration des textes bouddhiques, juifs, chrétiens et musulmans.

    La bibliothèque de Qûmran, comme bien d’autres manuscrits antérieurs (contemporains ou plus tardifs) taxés hâtivement d’ « apocryphes », sont d’une valeur inestimable car ils témoignent d’un foisonnement d’interprétations et d’orientations de quelque « Ecriture » que ce soit avant que celle-ci soit « repensée » et déclarée « normative » (norme = Loi) destinée à régir la foi des fidèles.

    Ma remarque ne signifie pas que ce que nous lisons aujourd’hui soit « faux » (bien au contraire) mais est le résultat de synthèses exégétiques élaborées par une/des « tendance(s) » plus dynamiques ayant sûrement eu davantage d’autorité sur les communautés spirituelles auxquelles elles étaient destinées.

    De mon point de vue, la lutte contre tous les fondamentalismes renaissants exige une connaissance ad minima, voire approfondie des domaines « religieux » (histoire, exégèse, linguistique). C’est là où des talents, tel Michael Langlois – nouvelle génération de chercheurs, héritière de prestigieux devanciers – aident à une clairvoyante compréhension de ce qui fonde notre identité spirituelle 🙂

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