Le magazine littéraire du mois de juin 2009 (n°487) me consacre sa rubrique « Travaux en cours » (p. 21). Découvez ci-dessous le portrait réalisé par Lauren Malka :
« Au commencement était le Verbe », dit la Bible. Pourtant, c’est une licence en mathématiques et la passion pour l’inconnue x qui amènent Michaël Langlois, chercheur de 33 ans, sur les traces des textes sacrés et des fameux manuscrits retrouvés près de la mer Morte dans les années 1950. Docteur en philologie, maître de conférences au Collège de France, il commence par examiner au microscope, à Jérusalem, « la partie la plus morcelée des rouleaux de Qumrân : le manuscrit d’Hénoch. Un parchemin d’environ 7 à 8 mètres à l’origine, dont il ne reste aujourd’hui que quelques bribes à moitié effacées ». Grâce à sa maîtrise de l’informatique, des mathématiques et d’un nombre effarant de langues et épigraphies anciennes, le jeune polyglotte parvient à déchiffrer des épisodes inexplorés de la littérature biblique.
Michaël Langlois diffuse aujourd’hui ses découvertes, notamment en participant à l’ouvrage collectif La Bibliothèque de Qumrân, une vaste publication en neuf tomes — un par an — des neuf cents manuscrits traduits, annotés et réagencés selon l’ordre biblique reconnu par nos contemporains. La première traduction du célèbre rouleau d’Isaïe, l’un des mieux préservés, à laquelle se consacre Michaël Langlois, devrait, entre autres, paraître en 2012 dans le tome IV. Il collabore aussi à une « Encyclopédie de la Bible et de sa réception » (en anglais aux éditions De Gruyter), somme collective et internationale en trente tomes — dont le premier paraîtra cette année. En attendant de retourner à Jérusalem, pour observer les fragments de cuir les plus usés et vertigineux qui soient.
Malgré les imprécisions de l’article (citations et informations), je tiens à remercier son auteur, Lauren Malka, de l’intérêt qu’elle a manifesté (et transmis !) pour mon travail.